Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/287

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tantes comme les plus difficiles. Telle était selon lui la nécessité de ces fonctions, qu’il ne cessait de répéter la maxime d’un écrivain anglais : Si la liberté de la presse pouvait exister dans un pays où le despotisme le plus absolu réunit dans une seule main tous les pouvoirs, elle suffirait pour faire contre-poids. (No XLIX des Révolutions de Paris.)

« Par quoi, continuait l’orateur, pourrai-je mieux terminer le portrait de notre malheureux ami que par celui qu’il a fait de lui-même sans y penser dans son journal ? C’était au moment où la plus violente tempête s’était élevée contre les écrivains patriotes, où les plus intrépides renonçaient à tenir une mer si orageuse… Il nous ramena au combat et ne désespéra point de la République. Il s’écriait s’il reste un seul journaliste qui soit tout à fait vigoureux et inflexible, qui ne craigne ni les coups d’autorité, ni le couteau des lois, ni les fureurs populaires, qui sache être au-dessus des hommes et de la misère, qui dédaigne la célébrité et qui se présente quand il le faut pour défendre légalement ses écrits, qu’il ne cesse d’abreuver l’esprit public de vérité et de bons principes, et nous lui devrons la Révolution et la Liberté. »

Ce jour-là, l’auteur de la France libre retrouva pour célébrer toutes les nobles qualités de son