Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/34

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ration à la liberté, le rédacteur des Révolutions de Paris, si jaloux des droits de la presse, s’élève courageusement contre les excès de certains journalistes qui ne craignent pas d’attaquer sans preuves suffisantes l’honneur des citoyens. Voici la sévère leçon qu’il donne à Gorsas :

« La première obligation d’un écrivain politique est de défendre la liberté et les droits du citoyen : s’il vend sa plume à des vengeances particulières, s’il la fait servir aux siennes propres, s’il applaudit à l’oppression, tous ceux qui courent la même carrière doivent à l’honneur des lettres et à la tranquillité publique de protester hautement contre des procédés capables de faire frémir chaque individu sur les suites de la liberté de la presse.

« Le Courrier de Paris à Versailles et de Versailles à Paris vient de répandre dans le public une dénonciation faite au district des Récollets contre le sieur Beaumarchais.

« Nous ne connaissons point Beaumarchais, et nous ne désirons pas le connaître : mais, quel qu’il soit, dès qu’il est encore dans la liste des citoyens, nous réclamons pour lui l’exercice d’un droit dont on ne saurait le priver, sans livrer l’éligibilité à des règles arbitraires.

« Le sieur de Beaumarchais, selon la dénonciation, était lié avec les principaux agents du