Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/40

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logée dans un galetas, où l’on a découvert seize pains de quatre livres, c’est-à-dire soixante quatre livres de pain pour elle seule, et pourtant elle était sans dents ; mais la crainte de manquer de pain l’avait rendue prévoyante. »

Loustallot proteste énergiquement contre la tyrannie de certains districts qui se font un jeu de violer la liberté individuelle et la liberté de la presse. Du reste, l’organisation de ces districts est fort défectueuse, l’administration de la ville de Paris manque complètement d’unité, première condition du bon ordre.

« Ils ont créé chacun un comité permanent, un comité de police, un comité militaire, un comité civil, un comité de subsistances : chaque district a eu présidents, vice-présidents, secrétaires, et chaque comité a été réglé par ses districts.

« À s’en rapporter aux faits, il parait que chaque district s’attribue un pouvoir législatif, et que chacun de leurs comités a le pouvoir exécutif pour la partie qui le concerne.

« Cependant comme il fallait, au moins en apparence, un point central, chaque district a élu deux députés, auxquels on en a ajouté un troisième, lesquels assemblés à l’Hôtel de ville, forment l’assemblée des représentants de la Commune.