Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/52

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gleterre. Cette innovation judiciaire doit à ses yeux sauvegarder sûrement les droits des citoyens.

« Nous avons déjà fait, dit-il, notre profession de foi sur le jury : c’est la meilleure de toutes les institutions ; nous désirons la voir établir en France. Le jury est un nombre de citoyens choisis par le sort pour juger une question de fait : sur ce nombre, l’accusateur et l’accusé récusent, selon leur gré, chacun un quart des membres ; la moitié qui reste compose le jury. Cette forme, comme on voit, ne saurait convenir aux détails minutieux de la police journalière. Qu’on élise soixante juges de paix pour faire la police provisoire dans chaque district, à la bonne heure ; mais il ne faut pas qu’ils exercent plus d’un an. Le pouvoir de la police peut donner lieu à tant de petites vexations, qu’il ne faut pas même donner à un citoyen le temps d’apprendre à abuser du pouvoir. On entend dire souvent qu’il faut que les municipaux aient le temps de s’instruire des devoirs de leurs places respectives ; qu’ils soient honnêtes gens, ils sauront tout ce qu’il faut savoir. »

No X. (Du 12 au 17 septembre.) — Les justes critiques de Loustallot indisposèrent le comité de police. On essaya d’intimider le courageux écrivain. Voici sa réponse, ou plutôt son apo-