Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/54

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« Nous accuse-t-on d’avoir calomnie quelques particuliers ? Qu’ils se présentent, qu’ils forment contre nous une action civile ou criminelle, voilà la seule marche qu’ils aient à tenir ; avons-nous calomnié quelques personnes publiques ? — N’ont-elles pas les mêmes voies pour obtenir une réparation éclatante ? Avons-nous appelé le peuple à la révolte ? Avons-nous semé entre les citoyens les germes de la division ?

« Nous avons attaqué ceux qui tendent à substituer une aristocratie de riches à une aristocratie de nobles, ceux qui se couvrent du masque de la popularité, ceux qui ambitionnent le pouvoir. Nous avons critiqué des opérations contraires à la liberté ; nous avons éclairé les citoyens sur un plan de municipalité absurde et tyrannique ; si ce sont là des crimes, nous nous glorifions de les avoir commis. »

Cependant les Parisiens s’alarment. Les royalistes répandent le bruit d’une coalition européenne. Le rédacteur dès Révolutions montre à ses lecteurs combien leurs craintes sont peu fondées, et il ranime leur courage par cette allocution chaleureuse :

« Français, ce ne sont pas les attaques étrangères que nous devons craindre. Jamais les Romains furent-ils meilleurs citoyens et plus vraiment libres que lorsque des nuées de Gaulois inon-