que parce qu’il ne peut les lier avec les faits que constate la procédure ?
« Que craint-on ? de trouver trop de coupables ou des coupables d’un trop haut rang ? Eh ! qu’importent le nombre et le rang des coupables[1] ? Brutus n’a-t-il pas fait mourir son propre fils ? Catilina n’était-il pas des premières familles de Rome, et Lentulus n’avait-il pas été consul ? N’a-t-on pas vu périr, sous la hache des bourreaux et pour des causes moins graves, des Biron, des Montmorency ?
« Cherchons donc tous, et de toutes nos forces, à découvrir quels sont les conspirateurs et les conjurés. Que le rang, la fortune, le nombre, rien ne nous en impose ou ne nous séduise, et malheur à qui tiendrait quelque compte de ses dangers quand il faut agir pour le salut de la patrie et de la liberté. »
Il faut avant tout que le peuple connaisse la vérité, et qu’il n’ignore plus quels sont ses ennemis. Il faut publier les noms des ministres compromis dans le projet d’enlèvement du roi, des ministres qui outragent chaque jour les membres patriotes de l’Assemblée. Il faut que la lumière se fasse.
Mais que le peuple ne renouvelle pas, en vou-
- ↑ Paroles hardies à l’adresse de la femme et des frères du roi.