Aller au contenu

Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/74

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

d’être éloigné de leur asile par la terreur des lois ! Citoyens, je crois avoir donné, aux dépens de ma vie, des preuves que j’exècre les tyrans et les aristocrates. Les noms seuls de ces députés qui ont proposé le veto absolu la rétractation des arrêtée du 4 Août, me font frissonner d’horreur. Eh bien ! si l’un de vous était assez aveugle ou assez pervers, assez ennemi du bien public et de lui-même, pour se porter à quelques excès contre le plus coupable d’entre eux, je le protégerais, s’il m’était possible, de mon corps ; je recevrais tous les outrages et tous les coups qui lui seraient adressés ; trop heureux si ma vie pouvait épargner au peuple français la tache ineffaçable que lui imprimerait un crime qui n’a pas même de nom, et les longs malheurs, les malheurs indicibles qui en seraient l’inévitable suite !

« Ces sentiments, tous les bons citoyens, tous les citoyens éclairés les portent au fond de leur cœur. Ils sentent la nécessité de protéger à leur propre détriment les suppôts de l’aristocratie, ceux même qui pourront paralyser ou décourager encore plus d’une fois les députés restés fidèles à la cause nationale. »

La perception des droits aux barrières était surveillée par la garde nationale. La Commune crut devoir la soulager de ce service en établis-