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Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/73

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On voit quelle solidarité fraternelle existait alors entre les écrivains patriotes des nuances les plus diverses. Le vaillant rédacteur des Révolutions de Paris était toujours le premier sur la brèche, quand il fallait, même au profit de ses adversaires, défendre les droits imprescriptibles de la pensée.

No XV. (Du 17 au 24 octobre.) — L’Assemblée avait suivi le roi à Paris. Le duc d’Orléans, considéré comme un des fauteurs de l’insurrection victorieuse, était écarté, sous le prétexte spécieux d’une mission à Londres. On pouvait croire à l’apaisement, d’autant plus que certains députés, notoirement hostiles à la cause populaire (Mounier, Lally entre autres), s’étaient retirés en province ou à l’étranger. Pourtant, les représentants de la noblesse ne se trouvaient pas en sûreté dans la capitale : les officiers de la Commune durent adresser, le dimanche 18, une proclamation aux Parisiens pour leur rappeler les lois garantissant l’inviolabilité parlementaire. Loustallot approuve cette proclamation et invite les citoyens à respecter tous les députés, sans distinction de parti. Les insulter serait insulter la nation elle-même.

« Malheur ! malheur au Français qui ne trouverait pas dans sa conscience le précepte de l’inviolabilité des députés, et qui aurait besoin