ferme, vous ne tomberez ni dans l’un ni dans l’autre, et toi peuple qui te portes toujours à des extrémités, si tu vois que de prétendus amis t’ont trompé, ont contribué à tes malheurs, ne va pas pour cela redemander tes fers ; aie le courage de dévorer les obstacles qui s’opposent à ton bonheur et tu seras heureux. Il en a coûté des fleuves de sang aux Romains et aux Suisses pour être libres. Français, nos calamités sont affreuses, je l’avoue, mais peuvent-elles être comparées à celles qui ont désolé l’Angleterre pendant des siècles avant qu’elle arrivât à cette Constitution qui fait le bonheur de ses habitants ? »
No XVI. (Du 24 au 31 octobre.) — La réaction royaliste continue à jouer son rôle : elle excite le mécontentement du peuple et l’engage à préférer un tranquille despotisme à une orageuse liberté. En quelques lignes, l’écrivain patriote dévoile l’impudent sophisme de l’aristocratie :
« Les ennemis de la liberté font jouer toutes sortes de ressorts pour que le passé nous paraisse préférable au présent ; comme ils n’ont qu’une somme de moyens, il faudra qu’ils s’épuisent ; et l’on doit présumer des Français, d’après ce qu’ils ont fait depuis trois mois, que la crise momentanée où se trouve le commerce et la