Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/97

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bien évidente de l’esprit d’ordre qui règne au sein même de l’anarchie, que des hommes qui, pour leur intérêt propre, cherchaient à détruire le bonheur de leurs concitoyens, n’aient pas expié sur-le-champ cet horrible attentat.

« Des bords de l’Océan jusqu’au Jura, depuis Lille jusqu’aux Pyrénées, il n’y a qu’une seule volonté ; une Constitution est l’objet de tous les vœux ; chaque citoyen sacrifie, pour y arriver, sa fortune, ses affaires et son repos : chaque province, chaque commune se dépouille de ses privilèges ou de ses exemptions avec tant d’empressement, qu’il n’est pas possible de douter que les principes de l’ordre social n’y fussent depuis longtemps connus et approfondis. »

De tous les points de la France, en effet, du Béarn, d’Auch, de Rouen, de Dieppe, de Lyon, de Metz on envoie à l’Assemblée des adresses pour demander une Constitution, pour protester contre les résistances intéressées du clergé et de la noblesse.

No XXI. (Du 28 novembre au 5 décembre.) — L’Assemblée continue à s’engager dans la voie de la réaction. Les conséquences funestes du décret du marc l’argent se font sentir dans la loi qui organise les municipalités. Loustallot déplore ces errements qui compromettent le succès de la Révolution.