qu’il soit employé. Ainsi les profits se proportionnent à la lenteur de la rentrée du capital ; il faut calculer à l’année et non pour chaque époque de ces rentrées.
La longue durée des retours ne dépend pas tant de ce que le commerce est à l’étranger, que de ce qu’il se fait avec un pays éloigné ; car le capital pourrait revenir plus vite de Calais ou de Dunkerque que d’Édimbourg ou de Cork ?
Cela est vrai ; combien donc n’est-il pas à regretter que des jalousies et des dissentions viennent si souvent empêcher ou restreindre le commerce entre les nations voisines, tandis qu’il pourrait, sans cela, se faire avec de si grands avantages réciproques ! Mais nous réserverons pour un autre entretien ce que nous avons à dire du commerce extérieur.
CONVERSATION XIX.
DU COMMERCE EXTÉRIEUR.
Vous regrettiez, dans notre dernier entretien, que l’on gênât d’aucune manière notre commerce avec les pays étrangers ; mais après m’avoir expliqué les avantages supérieurs du commerce intérieur, j’aurais cru fort utile toute mesure qui aurait tendu à décourager le commerce étranger et à favoriser notre propre industrie.