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Page:Marchand - Nos travers, 1901.djvu/174

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et de Socrate surtout, je pense que le Christ a prononcé la plus haute parole qui ait été entendue des oreilles humaines : « que le royaume du monde et des cieux est à celui qui saura aimer et se sacrifier. »

« Ces idées sont loin, en apparence, de diriger ceux qui dirigent actuellement les États et les sociétés ; il faut pourtant nous y attacher, parce que la vérité défendue avec une obstination suffisante doit finir par triompher. »

Le civisme de ce disciple — volontaire ou non — du Christ a de quoi faire rougir plus d’une de nos soi-disant vertus.

Il est de l’essence de notre foi de produire, comme une floraison naturelle, des caractères d’une pareille trempe.

Tâchons donc de mériter notre titre de « peuple chrétien, » en tendant vers l’idéal qu’un tel nom représente.

Et que ceux qui aiment à s’en prévaloir fassent en sorte de ne plus mériter qu’on écrive à la porte de leurs assemblées :

« On demande du sens moral. »