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Page:Marchand - Nos travers, 1901.djvu/196

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NOS TRAVERS

vertir une partie de ses auditeurs, de grosses insinuations contre l’autre, celle qu’on invite avec tant de déférence.

La badauderie applaudit, mais, après tout, je dois dire qu’amuseur et amusés me paraissent également manquer de tact et de logique.

Il n’est pas un banquet où, au milieu de clameurs assourdissantes, un festoyeur ne se lève, le verre à la main, l’œil allumé pour proposer la santé des dames. Alors dans une allocution où la tempérance des paroles se ressent de celle qui l’a précédée, on en dit long sur les femmes.

Si quelques-unes ont assisté à cette exhibition de vertu masculine qui s’appelle un banquet, je leur conseillerais de se retirer à ce moment. Elles auraient vite fait de conclure qu’un silence absolu sur leur compte vaudrait mieux que vingt apothéoses de ce genre.


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