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NOS TRAVERS

Périssent alors les collatéraux au bénéfice du plus grand nombre !

N. B. — Au galant célibataire qui dans sa réponse à mon plaidoyer contre sa confrérie, trouve de si mauvaises raisons pour expliquer son endurcissement, je demanderai de lire les réfutateurs de la doctrine Malthusienne. Ils lui démontreront qu’en se mariant en dépit de la maigreur de la dot, de l’avarice des pères riches, des menaces de l’avenir, on force la main à Dame Fortune. Une grande famille n’est pas un inconvénient : plus il y a de mains pour tirer sur la queue du diable, plus tôt elle cède.

« Dans un grenier qu’on est bien à vingt ans », répète-t-il après Béranger. Eh bien voilà. Il faut se marier à vingt ans. À la mode canadienne, quoi !

C’est le bel âge pour se moquer des papas rébarbatifs, C’est surtout le moyen d’économiser pour le bon motif et d’utiliser les forces, les ressources prodigieuses dont on dispose à cette époque de la vie.

J’en tiens donc toujours pour les mesures oppressives et coercitives. Pas les lyncher, par exemple. Ah non ! c’est trop radical et puis, ils poseraient aux Saints-Innocents… Voyez l’anomalie !