Page:Marchant de Beaumont - Manuel et itinéraire du curieux dans le cimetière du Père la Chaise.djvu/44

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rachés du sein de la terre avant d’être réduits en poussière ; nuls monumens, presque aucunes marques du souvenir ; tels étaient les réduits auxquels on donnait dans Paris le nom de cimetière ; l’effroi du pauvre, il osait à peine y poser le pied dans l’instant des enterremens ; l’épouvante du riche, il n’osait pas même y porter son regard.

Tout devint ordre, décence, respect envers la cendre des morts dans le régime et la tenue[1]

  1. Le régime particulier de cet établissement est remis à un concierge chargé d’y exécuter et d’y faire exécuter les lois et réglemens, sous la surveillance directe de M. l’inspecteur général des cimetières.

    Il inscrit far son registre, par ordre de dates, toutes les inhumations, d’après les noms de la personne décédée, portés sur le mandat des ordonnateurs des inhumations des municipalités de Paris, auxquels il donne reçu de chaque corps. Il y mentionne la place exacte de chaque fosse dans le cimetière ; il indique gratuitement, avec la plus exacte précision, cet emplacement aux personnes qui le réclament, pourvu qu’elles lui fassent connaître les noms des morts et la date de leur décès ; si c’est une femme mariée, il faut aussi lui indiquer le nom de sa propre famille.

    Le fossoyeur général est tenu de faire creuser les fosses et tranchées à quatre pieds et demi de profondeur. Aucun des employés de l’administration dans ce cimetière ne peut se charger, ni directement ni indirectement, de la construction des monumens funéraires, de leurs grilles et de leur entretien. Les familles sont libres dans le choix des entrepreneurs.

    M. Duriez, entrepreneur de l’entretien des chemins, dont le bureau se trouve au rez-de-chaussée du bâtiment des gardiens, se charge de la plantation et de l’entretien des jardins environnant les tombeaux, comme de la fouille des caveaux.