ſtume que quand une femme est accouchée d’enfant, elle releve le plustost qu’elle peult pour soigneusement prendre garde aux affaires de la maison, & lors Les hommes en gezine.le mary tiendra au lict la place de l’accouchée, prenant garde à l’enfant : & ne faict la mere autre chose alendroict de son enfant, sinon luy bailler la mammelle quand il en est besoing : & ce pendant les parens & amys viennent visiter le mary estant au lict couché, tout ainsi que pardeça on va visiter les commeres : car ilz dient que c’est chose bien raisonnable que la femme qui a eu tant de peines & travaulx a porter l’enfant en son ventre & le mettre sur terre qu’elle soit par quarante jours sans avoir charge ne prendre peine apres l’enfant, toutesfois elle traicte son mary au lict. En ceste province n’y a point d’autres Idolatrie.idoles sinon que chacune famille adore son pere : leur demourance est le plus communement es lieux de bocages & montaignes, mais les estrangers ne montent point en leurs coustaux, car ilz ne pourroient souffrir l’air qu’on dict y estre fort corrumpu. Ilz n’ont aucunes lettres ne characteres, mais Forme de contracter.ilz font leurs contractz & obligations par petites tablettes qu’ilz divisent par moictié, & chacun des contrahans en garde une moitié, lesquelles ilz viennent apres a conferer ensemble & rapporter leurs signes & merques l’un contre lautre, & par ainsi recongnoissent la cause de tel contract. Il n’y à point en ce pays de medecins non plus qu’es provinces de Caniclu & Caraiam : mais quand quelqu’un est malade ilz assemblent leurs sages qui sont les ministres
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