Page:Marco Polo et al. - Deux voyages en Asie au XIIIe siècle, 1888.djvu/259

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longues dont quelques-unes sont de trois cents pas de long ; et ces manœuvres sont plus fortes que les cordes de chanvre mêmes.

LX
De la ville de Caigui.


La ville de Caigui (Koua-tcheou) est une petite ville bâtie sur le rivage de la rivière, vers le sud-est, dont nous avons parlé. Il croît dans son terroir une si grande provision de blé et de riz, qu’on en apporte jusqu’à la cour du Grand Khan. Car il y a plusieurs lacs que le Grand Khan a fait réunir, et qui donnent un passage convenable à des bateaux qui vont et qui viennent, quoique souvent plusieurs vaisseaux y doivent charger et porter du froment par toute la terre, jusqu’à un autre lac où il y a d’autres navires pour les décharger et qui vont plus loin. Il y a, auprès de la ville de Caigui, une certaine ville bâtie au milieu de la rivière, où l’on voit un monastère rempli de moines qui servent les idoles ; et c’est le principal monastère de tous ceux qui s’adonnent au service des idoles.

LXI
De la ville de Cingianfu.


Cingianfu (Tchin-kiang-fou) est une ville dans la province de Mangi, où l’on fait beaucoup d’ouvrages d’or et de soie. Les chrétiens nestoriens y ont des églises, qu’y a fait bâtir un nommé Masareis, nestorien, qui commandait en cette ville-là de la part du Grand Khan vers l’an de Notre-Seigneur 1288.