Page:Marco Polo et al. - Deux voyages en Asie au XIIIe siècle, 1888.djvu/8

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suis certain qu’on peut s’y rendre avec toute sûreté…


Or, si le savant florentin envoyait au « futur amiral des mers océanes » ces lettres, qui – à ce qu’affirme Fernand Colomb, dans l’histoire qu’il a écrite des découvertes de son père – furent d’une grande et décisive autorité sur ses déterminations, nous avons la preuve que ce n’était pas seulement à ses entretiens avec l’ambassadeur du souverain asiatique qu’il devait la connaissance des choses énumérées par lui pour surexciter l’esprit d’entreprise du hardi navigateur.

Cette preuve nous l’avons en cela que, depuis plus d’un siècle et demi, d’assez nombreuses reproductions avaient été faites, en diverses langues, de la relation que le Vénitien Marco Polo avait publiée de ses voyages et de son long séjour en ces lointaines contrées. Les principaux détails que contiennent les lettres du savant se retrouvent, en effet, mentionnés dans cette relation.

Les frères Nicolo et Matteo Polo, marchands vénitiens, après un premier voyage en Orient, avaient momentanément reparu à Venise, d’où ils étaient repartis, l’un d’eux emmenant son