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Page:Marcoy - Scènes et paysages dans les Andes, 1.djvu/181

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lieues nous séparaient de Puno, afin de juger si la proposition du consul britannique était ou non acceptable.

« Cela dépend, me répondit-il, du chemin que monsieur prendra pour s’y rendre. S’il traverse la pampa d’Islay et qu’il entre dans la Sierra par Cangallo et Apo, c’est soixante-treize lieues qu’il aura à faire, soit huit jours de voyage ; mais s’il longe la vallée de Tambo, qu’il coupe ensuite la pampa Colorada et gagne la Cordilière par les hauteurs de Yarabamba, il économisera dix-huit lieues, soit deux jours de marche.

— J’opte pour ce dernier chemin, puisqu’il est le plus court, dis-je à l’homme. Seulement, au lieu de prendre par Cuevillas, nous passerons par Huallata ; j’ai à voir un ami de M. Saunders.

— Je le connais ; c’est M. Reegle, un Anglais rouge qui habite une belle maison.

— Très-bien ! Maintenant, pensez-vous que je puisse être rendu à Puno le 1er janvier, car nous sommes déjà au 24 décembre ?

— Valgame Dios ! exclama le mozo, c’est peu de temps en effet, et la route est bien longue ! Mais n’importe ! Je réponds sur ma tête que monsieur sera rendu à sa destination le 31 décembre avant minuit, s’il veut bien me permettre de le conduire à ma manière.

— Et quel est le prix du voyage ?