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Page:Marcoy - Scènes et paysages dans les Andes, 1.djvu/402

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une autre reposait sur l’arête tranchante d’une montagne, une dernière, enfin, accrochée aux flancs d’un piton, parvenait, malgré la coupe presque verticale de ce dernier, à s’y maintenir en équilibre. Autour de ces constructions, d’autres plus petites et tout aussi bizarrement placées, semblaient avoir poussé de rejet, comme des scions autour d’un vieil arbre. Quant à leur configuration architecturale, la plupart étaient tout simplement des carrés longs avec des parois en talus percées de plusieurs ouvertures. Quelques-unes affectaient la forme de pylones ; d’autres ressemblaient à des stèles ou se dressaient en obélisques dont le travail grossier rappelait les peulvans celtiques plutôt que les pyramidions égyptiens. Enfin de larges soupiraux ouverts dans la montagne et presque aussi nombreux que les édifices, pouvaient passer pour l’orifice des speos ou l’ouverture des syringes. C’était bien là la ville antique avec ses temples, ses palais, ses monuments et ses puits mortuaires, et sauf l’absence de places, de rues et de moyens de communication pour passer d’un point à un autre, l’archéologue le plus exigeant ne pouvait souhaiter rien de plus curieux ni de plus caractérisé.

Restait maintenant à retrouver, à défaut du nom de cette ville, l’époque à laquelle elle se rattachait, et je mis tout en œuvre pour y parvenir ; mais j’eus beau remonter dans le passé, interroger mes souve-