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Page:Marcoy - Scènes et paysages dans les Andes, 1.djvu/82

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foire n’existait plus, Langui et son lac si limpide, Ocoruro et ses pitons glacés. L’été commençait ; une mousse épaisse recouvrait déjà le granit des Andes ; les plantes, naguère desséchées, se couronnaient de feuilles et de fleurs ; des parfums étranges se jouaient dans l’air, et les grands plateaux émaillés de fleurettes aux mille couleurs, ressemblaient de loin aux compartiments d’une mosaïque.

Huit jours après mon départ de Cuzco, j’arrivai sur les hauteurs de Cangallo, et la ville d’Aréquipa m’apparut au bord de sa vallée, avec ses toits pressés, ses tours, ses clochers, ses coupoles, qui découpaient leur silhouette sur le fond rouge et lumineux d’un soleil couchant.