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LE HAREM


Je me trouve dans une pièce sans meubles. Devant le moucharabieh, cependant, est une sorte de large marche, recouverte d’un vieux tapis : le divan. Dans les murs, des niches sans symétrie. Là sont entassées de nombreuses couvertures et rangés de minuscules verres. Car la coutume au Hedjaz est de boire sans cesse le thé. De pareils récipients me changeront du verre d’Ahmed qui contenait un litre… Les couvertures sont pour la nuit. La grosse femme me reçoit cependant et incline la tête avec une évidente gravité. Elle se touche le front et articule quelques mots que je n’entends pas et auxquels je ne saurais répondre. Mais elle fait un geste qui éclaire, si je puis dire, ma religion. Elle veut me