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L’ARRÊT SAUVEUR


Courant éperdument dans les rues, tantôt sombres, tantôt encombrées de soleil, sans escorte et sans rien voir, j’arrive à la légation de France.

Le consul m’accueille avec une sensible émotion.

Il est aussi bien étonné de me voir brusquement libérée sans un jugement définitif.

Il me demande avec curiosité :

— Mais comment cela s’est-il passé ? Que vous ont-ils dit ?

Essouflée, tremblante de joie, je débite un flot de paroles parmi lesquelles M. M… doit chercher à rétablir la réalité.

— Le cadi des cadis a reconnu mon innocence. Alors il m’a fait savoir par le directeur de la police que je pourrais quitter mon cachot. Et me voilà.