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Page:Marguerite de France - Memoires et Lettres.djvu/26

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l’édition de Godefroy malle de lit[1]. Voilà deux non-sens qui ont été reproduits avec religion depuis 1713, et qui se retrouvent dans l’édition toute récente de la collection publiée par MM. Michaud et Poujoulat. Il serait fastidieux de donner ici la liste des fautes de ce genre que j’ai dû faire disparaître, comme bariques pour braquer, en parlant de l’artillerie, baillent la main pour baisent la main, Bavière pour Bagnère, le païs pour la paix, etc., etc. Je n’indiquerai pas non plus les quelques additions que m’ont fournies les manuscrits : en voici une seule comme échantillon. Lisez à la page 172 la phrase suivante : « Mais cela feut impossible estant les offenses passées trop avant ; il obtint seulement du Roy mon mary qu’il me permettoit de voir monsieur le maréchal de Biron. » Cette phrase ne se trouve dans aucune édition.

Après le mal, le remède. Je donnerai ici les indications des manuscrits à l’aide desquels j’ai revu et corrigé le texte fautif des Mémoires de Marguerite. Il en existe, à ma connaissance, quatre copies que j’ai consultées : trois à la Bibliothèque royale, une à la Bibliothèque de l’Arsenal. Les trois manuscrits de la Bibliothèque royale sont conservés :

L’un, sous le n° 237 de la collection Dupuy. — Il est signé ainsi sur une des feuilles de garde :

  1. Édit. de Godefroy, p. 175.