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NOTICE DES MANUSCRITS

novations que les réformateurs du langage ont proposé d’introduire au XVIe siècle. Malgré tout, les variantes dont les marges de ce manuscrit sont chargées, & que le copiste a recueillies avec assez de discernement, donnent beaucoup de prix à cette leçon. Elle nous a servi pour éclaircir plusieurs passages du texte & nous l’avons consultée souvent avec fruit.


VIII


N° 1523, ancien 75764. De La Marre. Biblioth. Nationale ; 1 vol. in-fol., reliure moderne en veau.

Ce texte, assez correct, est incomplet. Les premiers feuillets manquent & le texte commence à ces mots du Prologue : « … femmes, qui estoient venues longtemps après, leur avoient conté que l’ours avoit tué tous les serviteurs. »

Le passage curieux relatif à l’admiration de la Reyne de Navarre pour Boccace (Voir le Prologue général, presque à la fin) a été supprimé. Les divisions par Journées & par Nouvelles sont de la même main que le texte. Ce texte s’arrête au commencement de la sixième Nouvelle de la quatrième Journée.


IX


N° 1522, ancien 75763. De La Marre. Biblioth. Nationale ; 1 vol. in-fol. parvo, reliure ancienne en parchemin.

Au recto du folio i on lit, d’une main du XVIIe siècle : L’Heptaméron ou Histoire des Amants fortunés, des Nouvelles de la Royne de Navarre, Marguerite de Valois. — Un poëme en trois livres, intitulé les Prisons, par la même Reyne.

Au verso de ce feuillet, d’une écriture du XVIe siècle : Pour ma seur Marie Philander.

Le texte de l’Heptaméron n’est pas en entier dans ce manuscrit ; il n’y a que quatre Journées & quelques Contes des Journées suivantes.

Au folio 259 recto commence un poème, intitulé : Les Prisons :

Je vous confesse, amye tant aymée,
Que j’ay longtemps quasi desestimée
La grand doulceur d’heureuse liberté
Pour la prison où par vous j’ay esté…

Ce poème, divisé en trois chants, contient environ deux mille cinq cents vers. Les deux premiers chants sont tout d’allégorie ; le troi-