Page:Marguerite de Navarre - L’Heptaméron, éd. Lincy & Montaiglon, tome I.djvu/17

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
3
AVERTISSEMENT

Armand de Marseille, de René & de Charles de Sainte-Marthe, de Pierre Martel d’Alençon, d’Hubert Susanne (Susannœus), le tout terminé par une épitaphe lapidaire, signée de Nicolas Denisot (Inscribebat Cornes Alsinoüs).

Sainte-Marthe devait certainement attacher beaucoup plus d’importance à ce qu’il écrivait dans la langue de Cicéron ; mais, heureusement pour lui & pour Marguerite, il publia en même temps son Oraison funèbre en langue vulgaire, &, sous sa forme française, qui doit être celle dans laquelle il l’a écrite d’abord, elle a une bien autre portée. On la regarderait à peine sous son vêtement à l’antique ; le texte français, au contraire, a un tout autre accent, qui ne s’est pas éteint & qui vibre encore aujourd’hui.

Le volume, également publié par Regnault & Claude Chaudière le 20 avril 1550, avec un privilège du Roi du 14, est un in-4o de 8 & 139 pages, sous les signatures A-T. Il commence par une pièce de vers de six pages, datée du 17 avril & dédiée par Charles de Sainte-Marthe à Marguerite de Valois, sœur de Henri II, & à Jeanne, Princesse de Navarre & Duchesse du Vendômois, c’est-à-dire à la nièce & à la fille de notre Marguerite. Il se termine par de courtes Épitaphes de plusieurs