Page:Marguerite de Navarre - L’Heptaméron, éd. Lincy & Montaiglon, tome II.djvu/143

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
129
XIXe NOUVELLE

tié qui soubdain ne passe quand on congnoist le contraire. Quant à moy, j’en ay veu des miracles évidentz.

— Je vous prie, » dist Ennasuitte, « prenez ma place, & nous racomptez de quelqu’un qui soit ressuscité de mort à vie pour congnoistre en sa Dame le contraire de ce qu’il desiroit.

— Je crains tant, » dist Saffredent, « de desplaire aux Dames, de qui j’ay esté & seray toute ma vie serviteur, que sans exprès commandement je n’eusse osé racompter leurs imperfections ; mais, pour obéir, je n’en céleray la vérité :