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DU TOME PREMIER

Pour ceux qui voudraient essayer de résoudre ce petit problème historique, voici l’indication de quelques faits qui se sont passés à l’époque où la Reine de Navarre place son récit :

Prise de Salces par les Français, en 1496. Don Henri d’Aragon, comte de Ribagorce, était alors Vice-Roi de Catalogne, & Don Henri Henriquez Gouverneur de Roussillon. — Trêve entre la France & l’Espagne en 1497. — Révolte à Grenade en 1499. — En 1500, révolte des Maures dans les Alpujares ; le Roi Don Fernand y marche en personne. — En 1501, défaite des Espagnols, dans laquelle sont tués Don Alphonse d’Aguilar, Pierre de Sandoval, &c., &c. Le Duc de Najère est envoyé contre eux. — En 1503, une flotte Mauresque, composée de dix flustes, ravage les côtes de Catalogne. Cette même année, le Roi Ferdinand brûle Leucate. — En 1513, le Roi d’Espagne, pour apaiser la querelle existant entre le Comte de Ribagorce & le Comte d’Aranda, charge le P. Jean d’Estuniga, Provincial de l’Ordre de Saint-François, de ménager un accommodement entre eux, au moyen d’un mariage entre la fille aînée du Comte d’Aranda & le fils aîné du Comte de Ribagorce. Ce dernier refuse ; il est banni du royaume. Quant au fils de l’Infant fortuné, ce doit être Don Alphonse d’Aragon, Comte de Ribagorce, Duc de Ségorbe, seul héritier mâle de la Maison de Castille, proposé, en 1506, comme mari de Jeanne la Folle. Son père, Henri d’Aragon, Duc de Ségorbe, avait été surnommé l’Infant de la Fortune, parce qu’il naquit en 1445, après la mort de son père.

Tels sont les événements que la Reine de Navarre a mêlés à un récit dont elle nous déclare avoir changé les noms, les lieux & les pays. — L.

Page 342, lignes 2-3. — Éd. de 1558 : « En son château de la Jafferie ». — L.

Page 342, ligne 14. — Éd. de 1558 : « Or avoit le Viceroy en sa compagnie ». — L.

Page 342, lignes 22-3. — Éd. de 1558 : « De gouverner une république ». — L.

Page 344, lignes 15-6. — Éd. de 1558 : «Mais à cause qu’il estoit puisné, n’avoit pas grand bien de patrimoine ». — L.

Page 345, lignes 1-2. — Éd. de 1558 : « Le Gouverneur de Catalonne la venoit souvent visiter, & n’avoit garde de faillir Amadour à la compagnie pour avoir le plaisir seulement de parler à Florinde ». — L.

Pî»gc 34S, ligne 5. — Éd. de 1558 : « Laquelle avoit estée nourrie d’enfance avec Florinde ». — L.

Page 346, lignes 26-8. — Éd. de 1558 : « S’il est possible que