Page:Marguerite de Navarre - L’Heptaméron, éd. Lincy & Montaiglon, tome IV.djvu/261

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
247
DU TOME SECOND

estant retournée coucher en une autre chambre, avec d’autres Damoiselles & ses gardes, envoya, &c. »

Page 74, lignes 14-24. — L’éd. de 1558 porte seulement : « Or jugez, Monsieur, sans faveur, lequel de nous deux est le plus punissable ou excusable ou vous ou moy. Je n’estime homme sage ne expérimenté qui ne vous donne le tort, veu que je suis jeune & ignorante, desprisée & contemnée de vous, &c. » — L.

Page 79, lignes 8-9. — Les Cordeliers, appartenant aux Ordres mendiants, ne devaient demander ni recevoir d’argent ; leur quête devait se borner aux objets en nature, susceptibles de consommation. C’est pour cela que la Dame donne au Cordelier deux écus dans un papier, puisqu’elle sait qu’il n’y doit pas toucher. Cf., p. 229, une note de la Ve Nouvelle. — M.

Page 79, lignes 10-5. — Au lieu de la phrase « vous en alliez… galop », on lit seulement dans l’édit. de 1558 : « vous en alliez à travers les champs le beau galop ». — L.

Page 80, lignes 21-7. — Le Gentilhomme trouve tout simple que la femme qu’il daigne honorer de son amour lui donne de l’argent. Au XVIIe siècle le sentiment était encore le même, comme on le voit dans les Mémoires de Grammont & dans la Madame Patin de la Comédie de Dancourt. Aujourd’hui le sentiment est renversé. Il y a encore des hommes qui se laissent & qui se font payer par les femmes, mais ils ne s’en vantent plus. — M.

XVI. — Comment la bravoure d’un Gentilhomme François fut récompensée par l’amour d’une veuve de Milan.

De 1501 à 1503. Se passe à Milan, du temps que le Grand-Maître de Chaumont y commandoit. Est historique & attribuée & Bonnivet. — L.

Du temps du Grand-Maistre de Chaumont.

Au sujet de Charles d’Amboise, Seigneur de Chanmont, Grand-Maître de France, voyez plus haut, p. 244-5, la seconde note de la XIVe Nouvelle.

Brantôme, discours vi des Dames galantes, s’exprime ainsi — (L) :

« Nous avons, dans les Cents Nouvelles de la Reyne de Navarre Marguerite, une très-belle histoire de cette Dame de Milan, qui, ayant donné assignation à feu M. de Bonnivet, depuis Amiral de France, une nuict attira ses femmes de chambre avec des espées nues pour faire bruit sur le degré ainsi qu’il seroit prest à se cou-