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DU TOME SECOND


TROISIÈME JOURNÉE

DE L’HONNÊTETÉ DES DAMES EN LEUR AMITIÉ
ET DE LA MÉCHANCETÉ DES RELIGIEUX.

PROLOGUE

Page 142, lignes 11-2. — Ms. 75762. Le manuscrit que nous suivons portait : « Je donne ma voix à Parlamente ». — L.

XXI. — Fidélité de Rolandine à celui auquel elle s’était fiancée.

Règne de Charles VIII. En Touraine. — L.

Page 143, lignes 11-3. — Il y avoit en France une Royne qui en sa compaignie nourrissoit plusieurs filles de bonnes & grandes Maisons.

Il est certain que la Reine de Navarre a voulu désigner ici la femme de Charles VIII & de Louis XII, la célèbre Anne de Bretagne. Dans le curieux éloge qu’il a consacré à cette Princesse, Brantôme s’exprime ainsi au sujet des Filles d’honneur qui composaient sa Maison : « Ce fut la première qui commença à dresser la grande court des Dames que nous avons veue depuis elles jusques à ceste heure ; car elle en avoit une très grande suite de Dames & de Filles, & n’en refusa jamais aucune ; tant s’en faut qu’elle s’enquéroit des Gentilz hommes leurs pères, qui estoient à la Court, s’ilz avoient des filles & quelles elles estoient, & les leur demandoit. » (Brantôme, Dames illustres, t. V, p. 7 des Œuvres complètes, éd. in-8 ; éd. Lalanne, VII, 314.)

Quant à la Fille d’honneur désignée sous le nom de Rolandine, il est dit au commencement de la Nouvelle qu’elle était proche parente de la Reine, mais qu’elle n’était pas en faveur à cause de quelque inimitité que la Reine portoit à son père. À la fin de cette Nouvelle il est dit aussi que Rolandine, certaine de la mort du bâtard à qui elle avait engagé sa foy, demanda grâce à son père qui lui pardonna & la traita comme sa fille aînée ; qu’elle se maria avec un