Page:Marguerite de Navarre - L’Heptaméron, éd. Lincy & Montaiglon, tome IV.djvu/274

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
260
NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS

des satires de Du Lorens, éd. de 1654, parlant du demi-savant insupportable qui ferait mieux d’être court, il ajoute :

Comme après Agimus un enfant dit : Prou face,

c’est-à-dire une sorte d’amen. Agimus, ce sont les Grâces de la fin du repas, comme le Benedicite en était la prière initiale. Voir une note du Bulletin du Protestantisme français, XII, 1863, p. 242-8 sur l’expression de Palissy : « Agimus avait gagné Père Éternel. » — M.

Page 136, ligne 9. — Parlamente meit son touret de nez.

C’est le nom qu’on donnait à une sorte de petit masque qui cachait le haut du visage & le nez, & que portaient surtout les dames de qualité. Ce petit masque était déjà en usage au XIVe siècle, ainsi que le prouvent ces quatre vers de Christine de Pisan :

Je vous vends le touret de nez.
Gai & joli vous maintenez
S’estre voulez renommé
Et des dames bien aimé.

Dans un manuscrit de la Coche ou du Débat d’Amour, poème de la Reine de Navarre, dont nous avons donné une notice, t. Ier, p. 191-4, on trouve plusieurs miniatures où les dames sont représentées avec leurs tourets de nez. Il faut consulter sur les tourets de nez & les masques une note assez longue & très curieuse de M. Léon de Laborde, p. 314 de l’ouvrage intitulé Le Palais Mazarin & les grandes habitations de ville á de campagne au XVIIe siècle, Paris, 1846, in-8o.

Il est encore parlé des tourets de nez au commencement de la Nouvelle xliiie, t. III, p. 33, & même volume, p. 131. — L.