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NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS

à l’article de Baubigny, dans son Histoire du diocèse de Paris, que Jeanne Lecoq épousa Pierre Perdrier vers 1500. Il est certain, en effet, qu’elle n’a pu l’épouser qu’en 1519 au plus tôt. — Le Baron Jérôme Pichon.

XXVI. — Comment une honnête Dame de Pampelune retire le Seigneur d’Avannes d’un fol amour.

Règne de Louis XII. À Pampelune, en Espagne. Historique. — L.

Page 255, lignes 5-15. — « Il y avait au temps du Roy Loys douziesme ung jeune Seigneur nommé Monsieur d’Avannes, &c. »

Le personnage dont Marguerite veut parler doit être le quatrième fils d’Alain, sire d’Albret, surnommé le Grand. Voici la notice que lui a consacrée le P. Anselme :

« Gabriel d’Albret, Seigneur d’Avesnes, vice-roi de Naples, est qualifié seigneur de Lesparre dans une quittance qu’il donna à Antoine Bayard, receveur général des finances en Languedoc, le 1er mars 1486. Le Roi Charles VIII lui accorda la charge de Sénéchal de Guyenne, par lettres données à Nantes le dernier mars 1490, avant Pâques ; il l’y qualifie son cher & amé cousin Gabriel d’Albret, Seigneur d’Avesnes. Il prend la qualité de conseiller & chambellan du Roi dans des quittances qu’il donna les 24 mai 1496 & 15 octobre 1501 ; il se trouva à un tournoi à Lyon en 1500, fit son testament le 10 octobre 1503, institua son héritier le Cardinal d’Albret, son frère, & mourut sans avoir été marié ». (P. Anselme, Histoire généalogique, &c., t. VI, p. 214.)

— « Du temps du Roy François fut une vieille chanson, que j’ay ouy conter à une fort honneste & ancienne Dame, qui disoit :

« Mais quand viendra la saison
Que les cocus s’assembleront,
Le mien ira devant, qui portera la bannière ;
Les autres suivront après ; le vostre sera au darrière ;
La procession en sera grande,
L’on y verra une très longue bande.

« Je ne veux pourtant taxer beaucoup d’honnestes & sages femmes mariées, qui se sont comportées vertueusement & constamment en la foy saintement promise à leurs marys, & en espère faire un chapitre à part à leur louange, & faire mentir Maistre Jean de Meun, qui, en son Roman de la Rose, dit ces mots : « Toutes vous