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NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS

ces conférences le nom de Paix des Dames. On peut consulter au sujet de cette paix : « Notice sur les principales fêtes & cérémonies publiques qui ont eu lieu à Cambray depuis le XIe siècle jusqu’à nos jours », par M. Leglay, in-4o, Cambray, 1827. — L.

On connaît dans Marot l’épitaphe du cordelier Semi-dieux :

Cy gist Cordelier Semi-dieux,
Dont nos Dames fondent en larmes
Parce qu’il les confessoit mieux
Qu’Augustins, Jacobins ne Carmes.

Marot ; éd. de Lenglet-Dufresnoy, in-4o, II, 425, qui dit n’avoir trouvé ce quatrain que dans une des éditions postérieures de Bonnemère. — M.

— « Les pauvres filles qui sont sujettes, esclaves de leurs pères & mères, parents, tuteurs, maistresses, & craintives, sont contraintes de prendre toutes pierres, quand elles les trouvent, pour mettre en œuvre, & n’aviser s’il est froid ou chaud, ou rosty ou bouilly, & par ce, selon que l’occasion se rencontre, tant qu’elles se servent le plus souvent de leurs Valets, de leurs Maistres d’escole & d’estude, de ces bastisseurs d’Académies, des Joueurs de luth, des Violons, des appreneurs de danses, des Peintres, bref de ceux qui leur apprennent des exercices & sciences, voire d’aucuns Prescheurs, religieux & moines, comme en parlent Boccace & la Reyne de Navarre en ses Nouvelles, comme font aussi des Pages comme j’en ay connu, & des Laquais, des Comédians, enfin de ceux qu’elles trouvent à propos. » Brantôme, Dames galantes, Discours iv ; éd. Lalanne, IX, p. 574-5.

Page 7, lignes 24-5. — Ms. 75762. Le manuscrit que nous suivons portait : « qu’elle avoit paour de faillir au refus qu’elle avoit faict ». Dans l’édition de 1558 : « qu’elle avoit peur de faillir par le reffus qu’elle avoit faict au beau Père ». — L.

Page 8, lignes 16-7. — Ms. 75762 : « qu’elle n’eut bien envie de rire, vu la nouveleté de la pénitence ». — L.

Page 9, lignes 13-24. — Au lieu du passage hardi qui commence ainsi : « Il semble à vous oyr » jusque « Vrayment, dist Parlamente, s’il eût pensé à Joseph », on lit ce qui suit dans l’édit. de 1558 : « Comment, dist Hircan, pensez-vous que les Cordeliers ne soient pas hommes comme vous, & que principalement cestuy là se sentant si proche de ceste jeune Damoiselle, que la chair ne luy donnast pas quelque coup d’éperon », & dans l’édit. de 1559 de C. Gruget : « Comment, dist Hircan, pensez-vous que les Cordeliers ne soient pas hommes comme nous & excusables, & principalement cestuy là se sentant seul de nuict avec une belle fille ? — Vrayement,