Page:Marguerite de Navarre - L’Heptaméron, éd. Lincy & Montaiglon, tome IV.djvu/338

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
324
NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS

LVII. — Histoire d’un Seigneur Anglais qui se contente de porter sur son vêtement le gant d’une Dame.

De 1450 à 1500. En Angleterre. Historique. — L.

« Vous avez le Milord d’Angleterre des Cent Nouvelles de la Reyne de Navarre, qui porta de mesme le gand de sa maistresse à son costé & si bien enrichy. J’ay cogneu force Gentilshommes qui, premier que porter leurs bas de soye, prioient les dames & maistresses de les essayer & les porter devant eux quelques huict ou dix jours, du plus que du moins, & puis les portoient en très-grand vénération & contentement d’esprit & de corps. » Brantôme, Dames galantes, Discours II ; éd. Lalanne, IX, 309.

Page 167, lignes 13-5. — « Le Roy Louis unziesme envoya en Angleterre le Seigneur de Montmorency pour son Embassadeur. »

L’Histoire de la Maison de Montmorency ne fait mention d’aucun Seigneur de ce nom envoyé par Louis XI Ambassadeur en Angleterre. (Voy. Duchesne, Histoire généalogique de la Maison de Montmorency, &c. ; Paris, 1624, in-fol.) C’est seulement en 1546 que François de Montmorency, Seigneur de la Rochepot, fut envoyé comme Ambassadeur en Angleterre. (Voy. Duchesne, p. 366.)

Dans quelques manuscrits il y a : le roy Louis douze. Cela aurait alors rapport à Guillaume de Montmorency, père du connétable ; mais, dans la notice historique sur Guillaume, il n’est nullement parlé de cette mission. (Voyez Duchesne, p. 354-355.)

M. Génin, éditeur des Lettres de Marguerite d’Angoulême, pense qu’il est ici question du Connétable de Montmorency (ier Recueil, 1841 ; in-8o, p. 151). Nous ignorons sur quels garants il peut appuyer son assertion. Du reste voici un passage d’une lettre de Marguerite au Connétable, qui est bien en rapport avec ce qui est dit, à la fin de cette Nouvelle, sur l’humeur galante du seigneur de Montmorency : « J’ay monstré vostre lettre à la Damoiselle Marguerite de Lorraine, qui n’a laissé pour son habit gris à avoir souvenance du temps passé, & vous asseure qu’elle s’acquitte sy bien à prier Dieu pour vous que, sy toutes les dames qui vous ont donné la tous en faisoient aultant, vous en deveriés point avoir regret au temps passé, car leurs oraisons vous mettroient en Paradis, où après longue & bonne vie desire vous voir. » — L.

Page 170, ligne 26. — Éd. de 1558 : « qu’il n’eust point voulu vivre en telle enguisse ». — L.

Page 171, lignes 4-5. — Ms. 75762. Cette phrase manquait dans le manuscrit que nous suivons. — L.