Or, pour conclusion,
Vous soustenez Plaisir & Passion
Estre tout ung, ce que ne puis entendre ;
Mais Liberté m’a très bien faict apprendre
Que tout plaisir en elle on peult trouver.
Mais c’est Amour qui le fait renouver[1],
Car, quant je puis au près de moy tenir
Celluy que j’ayme, mal ne me peult venir,
Et tous les maulx qui me sont advenuz
Je ne sçay plus lors qu’ilz sont devenuz.
En cest Amour & en ce grant plaisir
La Liberté seulle se peult choisir.
Il faict grand mal à femme honneste & sage,
Qui crainct son Dieu & ayme son honneur,
Quand son mary par un meschant langage
Ignorer veult la bonté de son cueur.
Si ma beaulté mérite un serviteur
De qui je suis honnorée & aymée,
En dois je moings pourtant estre estimée
Puis que mon cueur n’est de vice taché ?
Non, mais plustost devrois estre blasmée
Si je faisois de non pécher péché[2].