Page:Marguerite de Navarre - Nouvelles Lettres, éd. Génin, 1842.djvu/144

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
126
LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES dont maulgré moy j’ay esté trop separée. Par quoy, Monseigneur, je vous supplie, si ma vie vous plest, me fere mander le chemin que vous tiendrez, afin que je ne perde ung jour l’heur tant attendu, coume j’ay prié ce foible porteur vous dire, qui confesse coume moy que en vous voyant, ceux de qui vous estes la fin de leur amour tiennent en vous leur force, santé et resurrection ; ce que espère en bref avoir Vostre très humble et très obéissante subjecte MARGUERITE.

(Ms. nº 97.] et seur

LETTRE LXXVI. AU ROI.

(1536.) Monseigneur, pour ce que ce porteur est fils de l’ung de vos vieux serviteurs qui vous vint servir en Espaigne, et qu’il vous a pleu en plusieurs affaires dont vous luy avez donné cherge, vous contenter de sa suffisance, le roy de Navarre le vous envoya pour vous rendre conte de toutes choses dont il vous a pleu luy donner cherge de dessa ; qui me gardera d’en faire redicte. Mais, Monseigneur, pour ce que le roy de Navarre estoit à la frontière à l’heure que le cordelier Salezart vint devers moyà Nérac, lequel je fis passer,

selon que le cardinal de Bellay’m’escripvist estre vostre voniJean du Bellay fut promu au cardinalat en 1535.