LETTRES INÉDITES combien qu’ilz soient petiz, si ne sont ilz à negliger. Et je say que si ceux quy vous aiment n’y pensent, ceux qui font semblant de vous craindre preféreron leur proufist au vostre ; à quoy il y a bon remède. Et soyez seur, Monseigneur, que vous avez icy de bons serviteurs, qui léalement y feront leur devoir. Et quant à l’estat où je suis, il vous en dira ce qu’il a veu ; mais si je n’avois que vingt ans, j’ouserois dire ce que cinquante me font taire’, jusques à ce que aultre que moy soit juge en ma cause. Mais il en a veu ce quy s’en peult escripre, et pour l’avoir
congnu tousjours vostre léal et vray serviteur, je vous supplie, Monseigneur, l’avoir en vostre bonne grace et souvenance, et le croire de plusieurs chouses quy vous touchent, desquelles craint vous ennuyer de longue lectre, mais s’il vous plest, de ramentevoir en vostre bonne grace ses très humbles recoumandacions Vostre très humble et très obéissante subjecte et mignonne
MARGUERITE. non,
Ms. n° 47.] Un commencement de grossesse. (Voyez t. 1, lettre 149, à Isernay.)