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Page:Marguerite de Navarre - Nouvelles Lettres, éd. Génin, 1842.djvu/278

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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES sans comparaison que pour soy mesmes. Vous suppliant très humblement encores une fois estre seur que je n’ay affecsion à nul peuple, ayant regart à moy, ma faveur et mon proufist. Et en ce cas icy, riens ne me fait parler que la vérité, que je say que vous aimez, et l’obligacion que j’ay plus que nulle aultre à la vous dire. Car en chose de ce monde n’a mis sa fin de son regart, sinon en vous, Vostre très humble et très obéissante subjecte MARGUERITE.

[ Ms. n° 95. ] et seur

Les lettres suivantes n’ont pu être classées. LETTRE CXLIV.

AU ROI. Monseigneur, le bien et l’aise que j’espere bientost par votre veue recouvrer m’oste la puissance de vous pouvoir assez très humblement mercyer de l’honneur qu’il vous a pleu me faire de me commander aller au lieu dont la longue absence me seroit importable. Vous asseurant, Monseigneur, que je ne saurays avoir meilleur restaurant de la lasseté que j’ay eue à venir ici, vous laissant, que de retourner vous voir. Et je suis seure, Monseigneur, que le mary dont il vous a pleu avoir souvenance ne fauldra au desir qu’il a de vous obéir ; mais encore que les affaires le peussent retenir, je m’en iray devers vous, comme à celui en qui l’amour