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SUPPLÉMENT À LA NOTICE

ficiles, que le roy

SUPPLÉMENT A LA NOTICE alors les ennemis de la Reine ils tentèrent de l’empoisonner

! Ce fut à la suite de l’affaire dudit évesque

Érard

de Grossoles, dont le nom se trouve ici compromis en assez mauvaise compagnie. Le projet fut découvert et l’on saisit l’homme qui devait l’exécuter. « Celle-ci ne sera que pour « vous dire, Monseigneur, que ce prisonnier, pour « cuider eschapper, promettoit des choses sy difde

Navarre ne s’est fié ny en « ses promesses ny en ses larmes. Et la raison, « c’est que, puisqu’il a sy librement confessé « d’avoir deslibéré de nous empoysonner, qu’il y « a chose plus grande. » On arrêta d’autres agents du crime, et Marguerite demanda au Roi des commissaires pour

les faire juger. Mais on ne put s’emparer de l’auteur du complot, quoiqu’il fût bien connu : « J’ay grand regret que Lescure, quy « est le meschant que vous savez contre vous, « qui vouloit mener la pratique de ma mort et du ( comte Palatin, n’a esté pris, comme l’espéroit a le

roy de Navarre ; mais Dieu l’a sauvé de la « honte qu’il méritoit. » Voilà les fureurs auxquelles Marguerite demeura toute sa vie en butte, car ces lettres sont de 1541. Que lui en aurait-il coûté pour les désarmer et acheter le repos une et

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