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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES recommandacions, et que s’il vous avoit veu avant mourir, il en iroit plus content en paradis. Je ne say que vous en dire, Monseigneur ; tout est en la main de Dieu’; mais je vous supplie que pour nul regret, tant de luy que de celuy que vous me sentirez avoir, ne vous en donner ennuy ; et soyez seur que quoy qu’il adviengne, j’espère que Dieu me donnera force de le porter pour garder madame d’ennuy, afin que le nostre ne vous causast ce que nous craignons. Et le suppliant vous garder en l’estat, et que bientoust le puissions voir, que vous désire Vostre très humble et très obeissante subjecte MARGUERITE.

et seur [ Ms. n’30. ]

LETTRE IV. AU ROI, A PIZZIGHITONE. Après le 11 avril 1525.) Maindre ne m’a esté la peine, Monseigneur, de ne vous pouvoir asseurer de la doubte et sentement que vous avez eue de mon ennuy’que de seule le porter, à moy seule appartient. Mais puisque nostre Seigneur me donne l’occasion de vous escripre, ce m’est si grande consolacion que je vous ouse bien comme

• Le duc d’Alençon mourut à Lyon, le 11 avril 1525.

  • Le trépas de son mari. Le duc d’Alençon mourut à Lyon, le

11 avril 1525, de honte et de désespoir d’avoir cause la perte de la bataille de Pavie, à ce que disent les historiens.