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Page:Marguerite de Navarre - Nouvelles Lettres, éd. Génin, 1842.djvu/57

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DE LA REINE DE NAVARRE.

qui n’est sans la peine que vous scul, Monseigneur, pouvés penser. Toutesfoys, le seur espoir qu’elle a de vostre brefve deslivrance luy fait trouver toute chose impossible bien aisée, avecques une telle attente et desir, que je suis seure que Nostre Seigneur ne luy retardera plus sa continuelle demande. En quoy se tient si heureuse d’estre moyen, que, après ung tel

bien, viengne la mort quant il luy plera ; pour telle occasion la tiendra à vie et désiré repous Vostre très humble et très obéissante subjecte MARGUERITE.

et seur [Ms. nº 125. ]

LETTRE XI. AU ROI,

MADRID. (Aigues-Mortes, le 27 août 1525.) Monseigneur, ce porteur vous dira coument le ciel, la mer et l’opinion des houmes ont retardé mon partement’. Mais celuy seul à qui toutes choses rendent obéissance a donné temps si bon qu’il a rompu toutes diffigulté ; et ceux qui faisoient les doubtes arsoir, ce matin m’ont conseillé partir, ce que je fois a avecques tel desir de vous voir que vous, Monseigneur, le pouvez penser. Et si j’ay retardė, ayant Voyez Rec. imp., t. I, lettre 29, p. 182. Elle s’embarqua à la fin d’août ; le 27, elle date encore d’AiguesMortes une lettre à Montmorency, mais elle paraît, comme dans celleci, écrire au dernier moment de son séjour.