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Page:Marguerite de Navarre - Nouvelles Lettres, éd. Génin, 1842.djvu/64

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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES ne pensoit estre possible vostre apointement ; car, comme elle escript, si ils estoient délibérés de vous tenir en pratique sans conclusion, mon retour porteroit effet pour contenter l’Anglois et l’Italie ; mais si une fois vous estiez party pour aller en France, et qu’il fallust

que Madame allast mener vos enfans en Guyenne, je serois aussy toust retournée devers vous que de la pouvoir atteindre sans retarder la diligence qui luy est necessaire. Par quoy, Monseigneur, attendant savoir si, selon les affaires que despuis mon partement vous avés eus, vous connoissez ma diligence estre aussy bonne que Madame la treuve du cousté de France, je feray mes journées acoustumées, qui sont ce qui se peult ; car, en quelque lieu que je soye, vostre commandement et le sien me feront advancer ou retarder. Vostre saige et bonne voulenté soit par moy aussy bien accomplie que j’en ay le desir. Vous suppliant, Monseigneur, commander que ce porteur fort diligent me soit renvoyé, tant pour entendre ce qu’il vous plaist que je fasse, que pour en advertir Madame, qui trouvera toutes choses bonnes fondées sur la seureté de votre santé et l’espoir de bien toust vous revoir. Dont va supplier Dieu la rendre par vostre brefve deslivrance contente Vostre très humble et très obéissante subjette MARGUERITE.

[ Ms. n" 1.) et seur