Page:Mariéton - Hellas, 1889.djvu/64

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Ce temple sur le ciel dépasse tout mon rêve ;
Je me souviens qu’ici la Grèce avait son cœur,
Et soudain, comme un flot battant sur une grève,
Un hymne en moi s’élance au seuil inspirateur.



Ô vous tous, Dieux d’Hellas, vénérés dans l’Attique
Qui chérissait en vous et la terre et le ciel :
La terre bienveillante à son peuple héroïque,
Le ciel dont s’éclairait pour lui l’art éternel.

Ô Zeus, victorieux des Titans, ô lumière
Du jour subtil et doux, de l’éther radieux,
Par qui s’éteint des vents l’haleine meurtrière,
Et qui fis de l’Attique un asile des dieux ;

Ô Muses, frais ruisseaux qui chantez en cadence,
Nous enseignant le rythme épars dans l’univers ;
Ô Nymphes, qui pleurez la joie ou la souffrance,
Sur les rochers d’argent de mousse recouverts ;