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Apollon, Dyonisos, dieu beau, dieu d’allégresse,
Poètes de la Vie au soleil d’Orient ;
Toi, mère de Corè, Grande et Bonne Déesse
Au front tantôt sévère et tantôt souriant ;

Toi-même, ô Poséidon, océan sans mystère,
Où le peuple d’Hellas apprit la liberté,
Ses nefs cinglant aux quatre horizons de la terre,
Et payant la richesse en immortalité ;

Vous tous, inclinez-vous : la déesse d’Athène,
C’est la fille de Zeus, c’est Pallas Athéné,
Car elle est la Pensée éclatante et sereine,
Et seule tient le monde à ses pieds prosterné.

— Ô Vierge, qui parais, couverte de l’égide,
Qui, portant sur ton bras et tenant à la main
Le bouclier superbe et le fer homicide,
Couvres d’un casque d’or ton regard surhumain ;

Tes armes n’ont pas vu de sanglantes batailles,
Mais ta force a conquis l’éternelle cité
Dont les âmes seront les plus sûres murailles.
Où l’on n’enseignera qu’à servir la Beauté.