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Page:Mariéton - Joséphin Soulary et la Pléiade lyonnaise, 1884.djvu/100

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Jean Tisseur

lerons le récitatif. Mais ce qui nous frappe surtout dans ce poème et qui justifierait notre évocation du nom de Boileau, c’est le grand nombre de vers et de distiques enserrant vigoureusement une idée belle et complète et la gravant dans l’esprit avec une netteté de proverbe ou de médaille. Nous les énumérerons au passage.

Le poète donc se réveille avec l’aurore et traverse Lyon, pour aller saluer Jacquard sur sa tombe. Mais, se demande-t-il,

Sa gloire d’un rayon en sera-t-elle accrue ?…
Non, le métier qui bat au coin de cette rue
Voilà le vrai rapsode et seul il en dit plus
Que ne feront jamais tous les chants de nos luths !

C’est une transition pour passer d’un magique tableau de la ville à son réveil à la description des Panathénées qu’il rêve pour son humble et glorieux héros. Mais déjà