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Page:Mariéton - Joséphin Soulary et la Pléiade lyonnaise, 1884.djvu/102

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Jean Tisseur

vation, combien peu l’ont d’abord admise ! L’ouvrier brisera le métier de Jacquard, mais Jacquard le relèvera… en relevant l’ouvrier lui-même.

Le rêve du poète est achevé. Après une éloquente page au peuple de Lyon et de hautes considérations sur l’avenir entr’ouvert par Jacquard, il a repris sa route avec le crépuscule.

Ce poème est un monument à la gloire de Jacquard, à la gloire de Lyon. Son caractère lyonnais est précisément remarquable, car c’est là le trait distinctif d’un poète et d’une famille qui appartiennent tout entiers à la cité. Quand on aura l’œuvre complète de ces quatre frères aussi étroitement liés d’esprit que de cœur, très inégaux de talent, il est vrai, mais dont chacun aura été au moins homme de lettres, on saisira cette dominante d’une forte race d’esprits cultivés.

L’aîné, Barthélémy, littérateur et poète, mort prématurément professeur à Lausanne,