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Page:Mariéton - Joséphin Soulary et la Pléiade lyonnaise, 1884.djvu/125

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Et les Poètes de Lyon

à demander ces quelques lignes de nécrologie à un poète qui tient doublement à Lyon par sa famille et sa parenté d’âme avec Laprade, au cher Sully-Prudhomme. « Ce travail, m’a-t-il répondu, exigerait une étude approfondie, car le sujet à traiter est un de ceux qui me sont le plus à cœur. Je ne sais pas improviser lorsqu’il s’agit de ce qui touche mon art et mes affections. » C’est malheureusement le contraire qui m’arrive. La situation de V. de Laprade a été considérable dans la littérature française du milieu du siècle. J’essaierai, tout au moins, de dire quelle me semble sa place parmi nos écrivains lyonnais.

On a souvent parlé de l’esprit bourgeois de Lyon et de ses vues étroites. Il faudrait pourtant s’entendre sur la déshonnêtetéde cet esprit là et donner à l’appui des preuves de sa faiblesse. Eh bien ! il se trouve qu’il a produit dans ce siècle seulement, l’un des plus puissants génies scientifiques des temps modernes, Ampère, un philosophe considérable, Bal-