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Page:Mariéton - Joséphin Soulary et la Pléiade lyonnaise, 1884.djvu/137

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Et les Poètes de Lyon

De Tibulle et Catulle à ton sens révélés
Par l’intuition de la beauté payenne,
Les vers passionnés découlent de ta veine,
Et, sortis de l’écrin, sont diamants ailés.
 
Pendant que je cherchais parmi ces Figulines
Dont un rythme discret trahit les origines,
La bouche en cœur et l’œil qui mieux nous sourira,

Ces vierges de la terre aux allures divines
Grandissant à mes yeux devenaient sybillines
Et disaient : « Avant peu la figure éclora. »

19 mai 1862.


Victor de Laprade, quoi qu’on dise, ainsi que Soulary et Jean Tisseur, a pour ancêtre André Chénier. C’est leur poète à tous les trois. Son influence est tempérée par celle de Ballanche, chez Laprade, et au détriment de sa poésie, qu’il n’a retrouvée large comme aux premiers jours que pour le Livre des Adieux. Le poète de Psyché (1841) n’en reste pas moins le précurseur du Parnasse et, de là vient peut-être le