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Page:Mariéton - Joséphin Soulary et la Pléiade lyonnaise, 1884.djvu/136

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Victor de Laprade

à l’autre et réciproquement. Si Pierre Dupont avait eu plus de langue et plus d’art, s’il avait surtout compris que la simplicité peut confiner à la niaiserie, au lieu de vingt ou trente chefs-d’œuvre absolus qu’il nous laisse — que reste-t-il de Béranger ? — il eût été le La Fontaine de la chanson, c’est-à-dire l’inimitable et le seul.

Me voilà bien loin de mon sujet. Pierre Dupont qui était un poète de la nature avait peu le sens artistique, la conception antique, assez cependant pour avoir commis un sonnet (je le donne comme inédit) qui nous servira de transition pour revenir à Laprade et à Soulary :

EN RECEVANT LES FIGULINES

Lyon serait encore une cité romaine
Si j’en crois tes sonnets finement ciselés,
Serrés comme les grains des épis dans les blés,
Et comme eux ondulants sous une douce baleine.