enviable dans tous les arts : une forme, une physionomie, un cachet personnels. On ne trouve pas dans son œuvre la moindre trace de banalité ou d’imitation. Et c’est là un premier éloge sur lequel il me plaît d’insister. Mais aussi de quoi s’avisait-il de venir exposer ces tableautins à la façon de Théocrite, en plein désœuvrement de la France, à la veille des révolutions ?…
Vers 1851, et les années suivantes, Soulary
publia d’autres sonnets en modestes brochures.
Elles ne furent guère connues que
de quelques rares dégustateurs de poésie, de
ceux-là qui comprennent bien que les vins
précieux se boivent dans les petits verres.
D’ailleurs, les dernières tourmentes résonnaient
encore, et c’en était assez pour éloigner
la foule d’un timide auteur de province.
Joséphin Soulary, déjà grand poète, restait inconnu. Ce n’est qu’après 1858 qu’il eut